Présentation
Synopsis
« L’homme du train », ce jeune homme ne s’attendait pas à se voir affubler d’un pareil sobriquet à l’issue d’une journée comme une autre durant laquelle le garçon s’est adonné à ses loisirs d’otaku. C’est lors de son trajet de retour, assis à côté d’une demoiselle qui ne le laisse pas indifférent, que le jeune adulte assiste à une scène des plus violentes où un ivrogne s’en prend verbalement et presque physiquement à quelques passagères. Perdant son sang-froid, notre héros intervient, de manière un peu maladroite certes, mais suffisamment efficace pour mettre l’agresseur aux arrêts. S’en suivent alors les formalités de dépôt de plainte mais sans le savoir, le protagoniste était devenu l’Homme du train.
Contant d’abord sa mésaventure sur un forum sur internet, celui qu’on surnomme alors Densha reçoit un présent de remerciement de la part de sa jolie voisine du wagon : un set de tasses estampillées Hermès qui donnera son surnom à la demoiselle. Inexpérimenté dans le monde de l’amour mais désireux de revoir Hermès dans un contexte plus serein, Densha se voit soutenir par la communauté entière du forum, une poignée d’internautes ordinaires qui vont assister à l’évolution de Densha, en quête de devenir un Homme accompli paré à caresser sa destinée sentimentale…
Itinéraire du train
Le roman lié à l’homme du train paraît au Japon en Octobre 2004. L’année suivante, le mangaka Hidenori Hara s’empare du phénomène et publie dans les pages du magazine seinen Young Sunday, de l’éditeur Shôgakukan, la série Densha Otoko : Une histoire d’amour débutée sur internet qui s’arrête dans toutes les gares (電車男~ネット発、各駅停車のラブストーリー~ ou Densha Otoko ~ Net Hatsu Kakueki Teisha no Love Story en langue originale). La série ne dure même pas une année et tire sa révérence avec le troisième opus en septembre 2005, soit 27 chapitres sachant que la série était prépubliée à cadence hebdomadaire.
En France, il faudra attendre deux années pour redécouvrir l’homme du train grâce à l’éditeur Kurokawa. Les trois volumes sont ainsi publiés de février à juin 2007, mais ce n’est pas la première fois que les lecteurs français découvrent ce récit puisque fin 2006, Taifu propose le manga Le Garçon du Train – Moi aussi je pars à l’aventure. Comme si l’éditeur souhaitait contrer l’initiative de Kurokawa de les concurrencer sur ce terrain, Taifu propose à peu près à la même période un autre manga : Le Garçon du Train – Sois fort, garçon !.



L’auteur, Hidenori Hara

Artiste né le 14 juin 1961, Hidenori Hara est un ancien assistant du mangaka Mitsuo Hashimoto que nous n’avons pas encore eu la chance de découvrir en France. L’auteur de Densha Otoko s’est distingué de plusieurs manières, à commencer par l’obtention du Shôgakukan Manga Award pour deux de ses titres : Just Meet et Fuyu Monogatari.
L’auteur, s’il n’est pas spécialement populaire en France, a le mérite d’avoir une œuvre particulièrement riche tant ses mangas touchent à tous les genres. Le peu de titres que nous connaissons de lui attestent les expériences du mangaka puisqu’outre Densha Otoko qui est une histoire sentimentale, Regatta touche au sport en traitant le sujet atypique de l’aviron tandis que G. Gokudo Girl fait la belle part à l’action. Néanmoins, le sport semble être un centre d’intérêt fort de Hidenori Hara qui en fait le sujet de plusieurs de ses œuvres qu’il serait étonnant de découvrir chez nous un jour.
Personnages
« Densha » :

Le héros de Densha Otoko est l’homme du train lui-même, un individu dont nous ne connaîtrons jamais la véritable identité et dont seul le pseudonyme né au cours de l’œuvre, Densha, nous sera donné.
Otaku d’apparence et dans ses hobbies, Densha est un jeune adulte ordinaire, travaillant pour une société mais ne trouvant du plaisir que dans ses loisirs à base d’anime et de jeux-vidéo. L’amour, il ne le voit qu’en fantasme, par exemple en observant la jolie demoiselle assise à côté de lui dans le train. Ce destin change néanmoins après que Densha ait eu le courage de s’interposer entre un ivrogne et des passagères, un acte de bravoure qui lui permettra d’entrer indirectement en relation avec la demoiselle qu’il observait peu avant. Après avoir choisi de raconter son aventure sur un forum, sur internet, Densha va vivre cette aventure sentimentale hors du commun.
La psychologie couarde du héros est ainsi vouée à évoluer au fil de l’aventure car pour séduire Hermès, c’est un autre homme que Densha veut devenir.
« Hermès » :

Héroïne de l’aventure de Densha Otoko, Hermès est la demoiselle que l’homme du train va chercher à conquérir en suivant les conseils d’une communauté d’internautes. Elle doit d’ailleurs son surnom à la marque de luxe dont est issue le set de tasses qu’elle enverra en guise de remerciements à son sauveur car à l’instar de Densha, le véritable nom d’Hermès restera inconnu.
Pétillante et presque naïve, Hermès n’est pas forcément une fille de caractère et son ouverture va la pousser à accepter les rencontres avec Densha au début de l’aventure. Etant donné que l’œuvre décortique la demoiselle au fil des avancées de l’homme du train, le tempérament et les sentiments de la jeune fille se développent au fur-et-à-mesure. C’est néanmoins une personne pleine de bonté et attachée quand elle éprouve des sentiments que Densha s’apprête à conquérir…
© 2005 by Hidenori Hara, Hitori Nakano
De zetagundam [438 Pts], le 28 Mai 2016 à 21h47
Etant fan de cette magnifique histoire dont je veux croire à la véracité, je sais je suis un romantique refoulé (^-^), il m'est difficile de dire quelle version manga est la meilleure (je n'ai pas lu la version shojo celle-ci n'ayant jamais été éditée chez nous). Je dirai simplement que si sous en avez la possibilité, lisez les 3 versions car bien que racontant la même histoire, celles-ci se complètent tout en apportant en apportant un point de vue différent.
Concernant le film, dont le traitement se veut réaliste, celui-ci est à rangé du côté de la comédie dramatique car le réalisateur nous montre la souffrance de Densha Otoko à vouloir changer afin de pouvoir se faire accepter par Hermès (par contre ne cherchez pas d'humour dans cette version).
Quand à la version drama, qui est de trèèès loin ma version préférée, n'y cherchez aucun réalisme car celle-ci est le parfait contre-pied de la version cinéma en proposant un traitement comique poussé à son paroxisme (attention aux fous rires).
Pour ceux qui verront le film puis ensuite le drama, je vous conseille d'attendre la fin du générique du film.
Je terminerai en indiquant que le livre, à l'origine de toutes ces oeuvres, est disponible en anglais.